300 Jours !

 

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300 jours ! Le compte à rebours commence vraiment. Les 400 jours de voyage que j’avais imaginés il y a maintenant plus d’un an entrent dans leur phase finale.

300 jours, 30 pays, des centaines de rencontres plus belles les unes que les autres. L’envie d’aller encore plus loin, de découvrir encore plus de choses est toujours là !

Après plus de 200 heures de bus passés en Amérique Latine, je suis aujourd’hui posé dans mon auberge de jeunesse au Pérou, à Arequipa.  Je vous ai préparé une surprise pour fêter cette date clé, ce 10 août 2014 ! Voici un récapitulatif en images de la partie Océanie du Food Sense Tour !

Envoyez-moi vos impressions, des nouvelles et partagez si vous aimez !

Lire Oceania

Bises,

Bruno

SenseFood Explorer

Accouchement de voyage

Aujourd’hui, nous sommes le 15 Juillet 2014.

Il y a 9 mois, le 15 Octobre 2013, après avoir fini le foie gras qui restait dans le frigo de la Boule, je mettais mon sac sur le dos pour un Tour du Monde.

9 mois, chiffre qui symbolise l’apparition de nouvelles vies. Une nouvelle vie pour moi. L’accouchement prendra peut-être encore quelques mois, mais c’est certain qu’un beau bébé sera au bout 🙂

Une des rencontres incroyables que j’ai faite durant ces premiers mois de bonheur, fût sur l’Ile de Pâques. Mama Piru est une Rapa Nui, le nom que l’on donne à l’île de Pâques et à ses habitants. Elle est une militante des droits de l’Homme et de son île. Elle gère aujourd’hui le centre de recyclage de l’île de Pâques après avoir commencé à ramasser les déchets sur les plages. Voici une interview que j’ai faite. En Espagnol pour l’instant, mais même pour ceux qui ne parlent pas la langue, les images de cette île la plus isolée du Pacifique valent le coup 😉 Bonne vidéo !

Regarder la video Ile de Pâques

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Bruno

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8 mois d’aventure déjà !

IMG_20140616_092214Il y a 8 mois, je me sentais tout petit vis-à-vis de cet immense inconnu qu’est un Tour du Monde. Aujourd’hui, je ne suis pas beaucoup plus grand, mais je comprends mieux ce qu’est Voyager, Rencontrer, Admirer, Etre heureux.

Voici quelques photos de mon excursion en Bolivie, au Salar d’Uyuni :

Photos Bolivie

 Et ici mon parcours :

60 000km

Bruno

SenseFood explorer 

 

 

 

4 900 mètres au plus haut ! Oui, j’ai dépassé notre grand Mont Blanc !

7 mois

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15 octobre 2013 – 15 mai 2014

7 mois que je suis sur les routes du monde ! 48 000km, 23 pays, 20 Sense Drinks, 60 acteurs de l’alimentation durable rencontrés.  Et je regarde toujours plus loin ! Ile de Pâques en ligne de mire !

C’est à Tahiti que je fête cet anniversaire, avec ce soir non pas un SenseDrink, mais un Green Drinks ! Green Drinks, c’est l’occasion d’aller boire un verre tout en parlant de développement durable. Après les belles rencontres des Green Drinks Paris, et de Green Drinks Tours, très heureux de participer à celles de Tahiti.

La Polynésie Française est incroyable de paradoxes. Je suis si loin de la métropole, et c’est certainement la première fois que je me sens autant “à la maison”. La langue y est évidemment pour beaucoup. Mais la culture aussi (voir Motus de Thierry Beccaro à la télé, ça n’a pas de prix !). Et enfin la gentillesse des Tahitiens.

En plus de cela, après tout juste une semaine, j’ai déjà réalisé 4 interviews. Heia, une productrice Bio de Papara. Le Café Maëva qui essaie de favoriser les produits locaux tels que le Uru. L’association Goût et Terroir qui promeut la culture gastronomique polynésienne et les produits locaux. Ou encore Gilles Parzi, formateur et certificateur Bio.

Et que dire de Marc et ses amis, qui m’accueillent et me guident depuis le début.

Programme des prochains jours : Moorea et Raiatea, en espérant voir quelques requins…

Au plaisir de vous lire sur mon mail : bruno@foodsensetour.com   Je vous donne régulièrement des nouvelles, mais vous, comment allez-vous ??

A bientôt,

Bruno

 

 

 

 

200 jours !!

 

IMG_20140425_114507Salut tout le monde !

Aujourd’hui, cela fait 200 jours que je suis parti. Et comme j’ai toujours été très fort en mathématiques, eh bien je devine que je suis à la moitié de mon tour du monde de 400 jours !

Wouaaaah ! Le sentiment qui m’envahit est double. Une impression d’être parti hier, et que tout est allé très, très vite. Et cela a été très vite : 22 pays parcourus en 200 jours : l’Europe du Nord, la Russie, la Mongolie, la Chine, les Philippines, l’Asie du Sud Est, l’Australie, la Nouvelle-Zélande où je suis actuellement.

Double, car j’ai aussi cette impression d’être parti depuis des années, vu le nombre de personnes que j’ai rencontrées. Plus d’une cinquantaine d’interviews, des dizaines d’hôtes, des centaines de rencontres improbables, et d’innombrables sourires…

J’ai toujours la même envie d’aller encore plus loin ! Les prochaines étapes : Tahiti, Ile de Pâques, Chili, Argentine, Brésil…

Alors merci à toutes et tous pour vos encouragements, nos rencontres, votre morceau de nem qui réchauffe le cœur, vos canapés etc…

Et parce que mon tour du monde, c’est aussi vous donner accès à l’Autre, voici comment se passe la production d’olives en Nouvelle Zélande.

Lire la vidéo Echo Valley Olives

A bientôt !

Bruno

5 mois ! 1/4 de la planète rencontrée !

13946269501205 mois ! Parti le 15 octobre de Paris, je suis aujourd’hui à Singapour, après être passé rapidement ces deux dernières semaines au Cambodge et en Malaisie. Cela fait déjà 152 jours que je voyage à la rencontre des peuples du monde, en quête de signes de développement durable dans notre alimentation ! Et j’en ai trouvé partout ! Les producteurs bio de Chine, les producteurs de commerce équitable des Philippines, les Green restaurants d’Hong Kong, Singapour ou de Pékin, les magasins bio de Malaisie ou de Shanghai, les familles végétariennes de Moscou, ou nos amis maîtres composteurs de Belgique…

Bref, premier constat, le développement durable est partout, et je n’ai pas besoin de chercher bien longtemps pour le trouver !

Par ailleurs, au cours de mon périple, je suis différents types d’indicateurs. Et notamment, à chaque fois que je rencontre une personne d’une nationalité différente, je la note dans mon carnet de voyage. Après 152 jours de voyage et 18 pays traversés, j’ai rencontré 1/4 de la planète, soit 51 nationalités différentes !

Voici la liste :

  • Français
  • Belge
  • Allemand
  • Danois
  • Cristianien
  • Finlandais
  • Suédois
  • Ukrainien
  • Russe
  • Ouzbek
  • Mongol
  • Argentin
  • Ecossais
  • Gallois
  • Anglais
  • Italien
  • Espagnol
  • Chinois
  • Islandais
  • Neo Zélandais
  • Hollandais
  • Coréen
  • Japonais
  • Suisse
  • Hongrois
  • Brésilien
  • Américain
  • Chilien
  • Canadien
  • Israélien
  • Laotien
  • Philippin
  • Vietnamien
  • Thaïlandais
  • Singaporien
  • Lituanien
  • Letton
  • Malaisien
  • Irlandais
  • Croate
  • Tchèque
  • Vénézuélien
  • Emirati
  • Indonésien
  • Cambodgien
  • Autrichien
  • Egyptien
  • Brunei
  • Pakistanais

A bientôt pour de nouvelles aventures !

Et demain, n’oubliez pas ! Food Sense Day à Singapour !!

Bruno

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Impétueux Viet Nam et surprenant Laos

Chers tous,

Je vous ai quitté à Manille lors de mon dernier récit. Cela fait déjà un mois. Depuis, j’ai parcouru les routes du Viet Nam et du Laos. Aujourd’hui, mercredi 12 février 2014, je pose ces quelques lignes sur le papier depuis le Mékong. Je navigue sur ce fleuve mythique entre Luang Prabang au Nord du Laos et Chiang Mai en Thaïlande. Au programme, 2 journées de bateau et 1 journée de bus. Ca va me rappeler mes 87 heures de transsibérien…

Le Viet Nam. Mon Viet Nam. Ce fût pour moi un pays « facile ». Facile, car je suis arrivé directement à Hô Chi Minh City, que l’on appelle aussi Saïgon, chez mon ami Antoine. Antoine habite depuis 7 ans au Viet Nam, il est marié à Giang, une vietnamienne du Nord du Viet Nam. Je dis « facile » car Antoine m’a hébergé pendant une semaine et recommandé ses amis à Hanoï et Hué. Le Viet Nam est un pays où le mot FOOD de mon Food Sense Tour prend tout son sens. J’y ai vraiment dégusté des mets délicieux. A commencer à Ho Chi Minh City où Giang cuisinait divinement. Pas de plats tout préparé, ou je ne sais quelle junk food. On prend le temps de cuisiner pour la famille tous les jours. Le petit Josselin aura certainement un très bon palais et des exigences culinaires élevées. Question gastronomie locale, j’ai également expérimenté pour la première fois de ma vie la célèbre soupe « Phô ». C’est une soupe de nouilles de riz généralement servie au petit déjeuner. On y ajoute de nombreuses herbes aux saveurs rafraichissantes. Il y a des restaurants qui sont uniquement spécialisés dans le « Phô ». D’ailleurs, certains restaurateurs au sens de l’humour développé appellent leur échoppe « I-Phô »… Et comble pour un Français « mangeur de grenouilles », j’aurais mangé mes premières grenouilles au Viet Nam. La chaire est blanche et tendre. Une vraie belle découverte.

Le Viet Nam fût encore une fois l’occasion de faire de belles rencontres : Hà de Live Green Café m’a aidé à organiser un sensedrink à Ho Chi Minh City et m’a invité à un barbecue « entrepreneuriat social ». Tanya de Green Youth Collective m’a expliqué comment elle crée des jardins sur les toits de la ville. Hang m’a invité dans son entreprise de vente de paniers bio, où j’ai présenté mon tour du monde pendant 1 heure à ses employées afin de les sensibiliser au enjeux de l’alimentation durable, et leur montrer qu’elles ne sont pas seules à vouloir changer le monde. C’est aussi grâce à Hang que je me suis retrouvé dans une soirée anniversaire d’une de ses amis avec une dizaine de français quarantenaires et leurs enfants. Encore de belles discussions. Un des moments improbable de mon voyage fût aussi cette soirée « Foie gras, tome de brebis basque, saucissons, vin rouge » où je me suis retrouvé au beau milieu d’expatriés revenus des fêtes de fin d’années les valises bien chargées… Merci Quinh Hoang !

Hanoï. Après avoir été dans le cocon apaisant et reposant de l’appartement d’Antoine, je me retrouve en auberge de jeunesse à Hanoï. J’ai fait un passage express dans une première auberge, où je me retrouve dans une chambre seule à 10$ au lieu d’un dortoir à 5$. Le réceptionniste m’expliquant que malgré ma réservation de la veille, je ne pouvais avoir mon lit en dortoir. Je privilégie toujours les dortoirs car moins cher et plus agréable pour faire de nouvelles connaissances. Bref, après négociations j’obtiens un discount de quasiment rien du tout et monte dans ma chambre seule. La peinture des murs s’effrite, mais la literie est correcte et la douche plutôt propre. Je décide tout de même de changer d’hôtel pour rejoindre le Hanoï Backpackers Hostel le lendemain. L’ambiance change totalement : une usine à backpackers ! Au moins 150 lits, le brouhaha continue des voyageurs racontant leurs aventures, un bar où tu achètes une bière à 1€, tu as la deuxième gratuite lors des happy hour, billard, babyfoot, terrasse, grand écran télévision et organisation de tours sur demande… La RollsRoyce du Backpacker ! J’y resterai 4 jours entrecoupés d’une excursion à la Baie d’Halong. Cette fameuse baie composée de 1969 îles, dans lesquelles naviguent les jonques embarquées de touristes. A un moment, j’ai pensé éviter la baie d’Halong car trop touristique. Et puis j’ai rencontré Thuy, un ami d’Antoine, directeur de l’agence GP travel. J’ai booké deux jours, une nuit sur un bateau dans la baie pour 75€, et je ne regrette pas du tout ! La baie est vraiment magnifique, un des plus beaux paysages admiré depuis le début de mon aventure. Et peut-être que ma rencontre avec ce sympathique couple Christrophe et Trang a rendu le moment encore plus inoubliable.

A Hanoï, j’ai aussi rencontré M. Nguyen de Hoa Sua, une école qui donne la chance à des enfants issus de milieu défavorisés d’apprendre des métiers du monde de la restauration. Hoa Sua a trois restaurants, et souhaite ouvrir prochainement une boutique où les produits à vendre seraient issus de produits voués à être jetés par les supermarchés. Grâce au soutien de Larry de Makesense et du CSIP (Center for Social Initiatives Promotion), je décide d’organiser un Hold Up, un atelier de brainstorming, pour résoudre le challenge de M. Nguyen : « Comment préparer une campagne de communication visant à sensibiliser le grand public au gaspillage alimentaire ? » Un grand moment. Malgré la barrière de la langue, M. Nguyen ne parlant pas anglais, le Hold Up se déroule parfaitement. Post it en mains, dans la joie et la bonne humeur, les 10 participants sont appliqués à trouver des solutions pour aider Hoa Sua. Et l’avantage d’un Food Sense Tour, c’est qu’en organisant de tels événements dans un restaurant, on est certain d’être rassasié…

Mon Viet Nam, c’est aussi le Viet Nam du TET. La période du TET, le nouvel an vietnamien, anime le pays. La nuit, Hanoï se pare de ses habits de lumière. La journée, les préparations vont bon train. Les motos déjà habituées à transporter tout  et n’importe quoi, se fleurissent. En effet, on peut voir sur le porte bagage de grands arbustes appelés Kumquat, l’arbre du TET « Mai » ou encore des cerisiers. Certains peuvent penser que la circulation à Hanoï est juste un énorme bazar sans règles, je pense plutôt que les vietnamiens sont des navigateurs de la route, perçant petit à petit la foule compacte des deux roues pour se frayer un chemin. Le TET, je l’ai passé à Hué, au centre du Viet Nam. Pourquoi ? Parce qu’Antoine et Giang m’ont présenté Trang, une de leur amie vietnamienne marié à un Français. Je passe 4 jours à Hué, j’aurais la chance d’assister à trois cérémonies de TET ! Tout d’abord, je suis invité à aller chez la famille d’une amie de Trang, à 16h. Je prépare de la nourriture pour le dîner avec eux, et vers 17h, je suis invité par le père de famille à observer la cérémonie. Le TET rend hommage aux ancêtres. Il y a toujours deux tables, l’une plus basse que l’autre, où vous avez de la nourriture et différentes représentations en papier d’objets. Les vietnamiens brûlent dans la rue ces papiers qui représentent des vêtements pour que les ancêtres puissent s’habiller, de l’argent pour qu’ils puissent acheter ce dont ils ont besoin, des chapeaux… La mère de famille jette également dans le feu une soupe de riz et de l’eau pour que les ancêtres puissent se nourrir. Les enfants décédés ne sont pas oubliés, on brûle du polystyrène de différentes couleurs représentant des bonbons. La cérémonie finie, toute la famille partage le dîner du TET assis par terre au milieu de la pièce principale. Le père de famille me propose de l’accompagner à la cérémonie de son travail. Il occupe un poste au sein de l’agence gouvernementale of « Planification and Investment ». Je participe à la cérémonie où tous les employés brûlent de l’encens en faisant un vœu. Puis je rencontre le Directeur qui me donnera de la Lucky Money, cet argent qui doit portait bonheur et chance pour la nouvelle année. Mon nouvel ami me ramène à mon auberge, où j’attends José, retraité espagnol, pour aller à ce que je pense être une soirée pour célébrer le nouvel an. José, je l’ai rencontré sur le bord de la route alors qu’il nous demandait son chemin pour aller à une pagode deux jours avant. On a sympathisé, et les amis de Trang nous ont invités tous les deux à cette fameuse soirée… On arrive à 3 motos, et on découvre que l’on va à une troisième cérémonie du TET, dans une propriété privée d’une personnalité de la ville de Hué. L’homme qui nous reçoit est un historien reconnu, marié à la petite fille de la Princesse héritière du dernier Empereur du Viet Nam ! Rien que ça ! On observe attentivement la cérémonie, puis notre hôte nous invite à venir boire le thé et nous explique l’histoire de ses ancêtres. Une journée hors du commun, au cœur d’une culture qui m’était étrangère. Un pays en pleine ébullition, où religion et tradition sont très respectées.

 

Je quitte le Viet Nam pour un long voyage de 20 heures de bus en direction de Vientiane, capitale du Laos. Départ à 7h, je me retrouve à l’avant d’un minibus bondé d’occidentaux. Le chauffeur, égal à un chauffeur vietnamien roule à tombeau ouvert et klaxonne sans cesse. Le paysage est malgré tout magnifique, les montagnes verdoyantes s’entremêlent. On arrive à la frontière, une femme en moto monte dans le bus, je change mes Vietnam dong en Kip, la monnaie laotienne. On descend du mini-bus, je suis la petite troupe de voyageurs, et on passe la frontière, à pieds ! Ici, les douaniers sont souriants. Je paie 35 dollars pour le visa, après avoir rempli deux fois le formulaire. Oui, au cas où vous auriez envie comme moi d’écrire au stylo rouge sur un formulaire officiel, abstenez-vous, vous ne ferez que perdre votre temps…

Nous marchons un kilomètre pour arriver au bus. Rien à voir avec les VIP Bus pour touristes, un bon vieux bus local, sans climatisation, où on rajoute des tabourets au milieu de l’allée pour les nouveaux arrivants. Lors de nombreux arrêts, des femmes agitant des morceaux de poulets embrochés montent dans le bus. Avec mon nouvel ami américain, nous sommes les seuls à aller à Vientiane. Encore de nombreuses heures devant nous. Nous descendons et montons dans un nouveau bus. Et là, surprise, nous montrons le ticket acheté au Viet Nam, le chauffeur nous dit : « No ». « No quoi ? » répondons-nous. Il semble que le billet ne soit pas valable. Après une bonne quinzaine de minutes d’explications, nous finissons par céder et payer 7€ de plus lorsque le chauffeur fait mine de sortir nos sacs à dos du bus… On ne saura jamais qui du chauffeur laotien, de la femme à moto qui nous a fait passer la frontière ou de l’agence vietnamienne nous aura extorqué ces quelques euros… Après une longue nuit dans le bus à côté d’un moine, nous arrivons à 5h00 du matin à Vientiane. Un Tuk Tuk nous attend, la station de bus est bien loin du centre ville. J’ai froid. Mon habit le plus chaud est une chemise à manches longues. J’ai oublié manteau, doudoune et sweat à capuches aux Philippines… Et au Viet Nam, impossible de trouver un sweat à capuche ! Nous arrivons aux aurores à l’auberge de jeunesse que j’avais réservée, l’américain me suit.

Je passerai deux jours à Vientiane, certainement une des capitales les plus calmes du monde, qui a tout l’air d’une petite ville de province. L’ambassade de France est immense. On voit l’influence française partout ici. Cuisine française, noms des rues en Français… Après quelques massages afin d’essayer de soulager une douleur au dos, je partirai rapidement pour Vang Vieng.

Vang Vieng, une étape improbable. A l’auberge de Vientiane, j’ai trouvé ce guide du Laos Petit Futé en français. On y parlait à l’intérieur d’une ferme bio : Organic Farm Vang Vieng. Je décide d’y aller. La ferme n’est pas en centre ville. Après 5 heures de bus, plutôt confortable malgré les routes cahoteuses du Laos, j’arrive à Vang Vieng. Descendant dans les derniers, je vois une femme avec mon backpack sur le dos. Je lui dis que c’est mon sac qu’elle porte, et elle me répond que c’est le sien. J’ouvre une des pochettes, ce sont bien mes chaussettes… Elle s’excuse, nous avons le même sac, le sien arrive. J’ai déjà rencontré 3 personnes ayant le même sac que moi. Tous français. Tous les touristes vont dans le centre ville, je demande comment aller à la ferme. La femme de la gare me dit que c’est 50 000kip, le prix que j’ai payé pour faire les 5h de bus ! Elle me dit que c’est très loin, 4km, qu’il fait très chaud, ce qui est vrai. Tant pis, question de principe, je ne souhaite pas me faire arnaqué une fois de plus, je prends mes 17kilos sur le dos, et pars seul arpenter cette longue route poussiéreuse, regardant les autres touristes monter dans le bus. Au bout de 5 minutes, je passe à côté d’un Tuk Tuk. Alors qu’au Viet Nam, j’étais constamment interpellé par les chauffeurs, ici, je dois faire la démarche de leur demander le prix pour aller à la ferme. 40 000kip. C’est déjà moins cher. J’arrive à négocier 30 000kip finalement.

30km à l’heure, cheveux au vent, j’arrive à la ferme bio. Première impression, bel endroit ! Le restaurant en plein air est agréable, et les tables en bambou en contrebas semblent confortables. Moi qui ne pensais pas m’arrêter à Vang Vieng, j’y resterai 5 nuits. Cet endroit est un havre de paix. J’expérimente pour la première fois la moustiquaire, dans mon dortoir. Je dis « Mon » car j’y suis seul. La nourriture est succulente. Les produits sont frais, délicieusement cuisinés. La mulberry, cette baie rouge est un régal. Et je ne vous parle pas du sandwich au chèvre. Le fromage qui me manque tant depuis le début de mon voyage est au rendez-vous. J’adore aussi cet endroit car il est un exemple de ce que je recherche dans mon Food Sense Tour. Rappelez-vous, je souhaite montrer le lien entre Production, Restauration et Valorisation des déchets organiques. La ferme créée en 1996 par Mister T., le propriétaire, est un exemple du « Cycle de l’Alimentation durable ». Toute la production est bio : Mulberry, ananas, bananes, légumes etc… Pas de pesticides ici. Les chèvres, poules et cochons sont nourris naturellement. Le restaurant sert les produits de la ferme. Et question gestion des déchets, la bergerie a été construite en hauteur pour récupérer les excréments des chèvres à l’étage inférieur. Les vers de terre se chargent de composter le tout. Les cochons ne sont pas en reste. Déversées dans une fosse, leurs déjections sont transformées en méthane. Elles alimentent une gazinière. Complètement inattendue, cette rencontre avec « Organic Farm Vang Vieng » me conforte dans l’idée qu’il y a de belles initiatives tout autour du monde, et pas forcément là où on les attend.

Mon tour du monde, c’est aussi de belles rencontres. Comme celles avec les volontaires de la ferme. Sara la Danoise, Michal le Tchèque, les cours d’anglais donnés avec mes amies canadiennes ou encore cet américain de Canton, qui connaît Christophe, le boulanger interviewé deux mois plus tôt… Avec Michal, on aura aussi rencontré Marco et Serena, lors d’une journée Tubbing et Kayaking. Aaah, le Tubbing, il faut que je vous en parle. Imaginez une grande chambre à air que vous mettez dans la rivière, et vous vous laisser porter par le courant sur 4, 5 km. Ajoutez à cela des bars sur les rives, et des jeunes touristes assoiffés… Un réel paradoxe entre le calme des richesses naturelles de la Vallée de Vang Vieng et cette ambiance digne d’un « Spring Break américain »… Je me rappelle avoir lu sur un blog la description évoquant les « Australos », le nom donnés aux occidentaux, croisant les locaux sur ce petit pont de bambous. Un des moments magiques de mon passage à la ferme restera ce premier soir où les habitants arrivent à la rivière vers 17h pour faire la lessive et se laver. Le Laos est une vraie surprise pour moi. Authenticité. Paisible. Le contraste avec le Viet Nam est frappant. La population est de 4 millions d’habitants comparée aux 100 millions de Vietnamiens.

Avec un sentiment étrange de quitter ma maison et en même de retour prochain, je pars pour Luang Prabang. J’y retrouverai lors d’un buffet à volonté à 1€, mes amis Italiens Marco et Serena de Vang Vieng, ainsi que José rencontré à Hué. Un bel exemple de ce que j’aime faire dans la vie. Connecter des gens qui ne se seraient jamais rencontrés. Luang Prabang est belle, française. Les chutes d’eau de Kuang Si sont magnifiques. Je m’y baigne.

Ce matin, dans les rues de Luang Prabang au nord du Laos, j’assiste à la cérémonie d’offrande aux moines. Réveillé à 6h00 par ma nouvelle amie coréenne JeongIn, on traverse la rue et on découvre les moines vêtus de leurs habits orange, tous en file indienne. Les fidèles agenouillés attendent leur passage avec de la nourriture. Les moines passent et remplissent leur besace. Le Tuk Tuk m’attend à l’auberge, il est 7h. Vêtu de mon nouveau sweat à capuche, j’affronte le froid me dirigeant vers le port. Enfin, je découvre les trois barques amarrées au bord de la plage. Oui… j’embarque, quelques hésitations du capitaine en voyant mon billet réservé à une agence du centre ville, je sors le reçu, j’attends, on part. Je suis bien content de voir les sièges confortables et les tables disposés dans le bateau. Je me voyais déjà passer 8 heures sur des fauteuils en bois sans pouvoir faire quoi que ce soit. Il y a même un bar au fond du bateau avec chips et nouilles instantanées en vente ! Un vrai bonheur pour un voyageur affamé n’ayant pas pu prendre de petit déjeuner car levé aux aurores… Un vrai métier Backpacker, je vous le dis ! En tout cas, j’apprécie les paysages ensablés et rocailleux des rives du Mékong. La brise douce et chaude caresse mon visage occupé à taper ces quelques lignes. Oui, « taper », le nouvel outil du voyageur n’est pas que le stylo. Je transporte avec moi mon ordinateur. Nous sommes une trentaine sur le bateau. Moitié touristes, moitié locaux. Je viens de rencontrer deux néerlandaises, qui voyagent avec un écossais. A côté de moi, un couple. Comme souvent j’essaie de deviner leur nationalité. Je ne les ai pas encore entendu parlé, mais je pense qu’ils sont russes. La néerlandaise leur pose la question. Gagné ! Je deviens de plus en plus bon à ce petit jeu. Je repère notamment les Français à des kilomètres ! Avec leurs sacs quechua, leurs habits décathlon ou leur chemise et pull sur les épaules attaché autour du cou…

Bruno

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Défi 1 : Manger des insectes en public

Capture d’écran 2014-02-25 à 14.34.15Hello,

Il y a quelques temps, la classe de CM1C de mon amie Morgane, à Paris, me lançait le défi suivant : “Manger des insectes en public“.

Gros challenge pour l’Européen que je suis… et en même temps, cela faisait déjà quelques temps que l’idée me taraudait…

Oui, les insectes sont sources de protéines, font parti de l’alimentation de certains pays d’Asie, notamment Thaïlande, Laos. Il paraît aussi au Mexique. Je verrai cela dans quelques mois. La FAO (Food and Agriculture Organization) étudie de très près cette ressource, et en France, il y a déjà plusieurs entreprises qui investissent dans cet aliment du futur.

Je vous laisse regarder ma réponse aux enfants, en images. Manger des insectes en public

Bruno

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